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Mon parcours

Après mes études d’assistante sociale en France, j’ai choisi de me réorienter il y a une dizaine d’années en logopédie, plus en accord avec mes aspirations personnelles, car cette profession me permettait d’allier le facteur humain au domaine paramédical.


Durant mes études, j’ai pu exercer au sein d’un service de revalidation neurologique à l’hôpital Brugmann (Bruxelles), ce qui m’a permis d’acquérir des outils pour la prise en charge de patients adultes, notamment la rééducation de troubles phasiques sévères. Par ailleurs, j’ai travaillé au sein d’une école d’enseignement spécialisé, avec des enfants présentant des déficiences mentales légères et des troubles de l’apprentissage. Le travail auprès de ces enfants m’a beaucoup plu. Il m’a permis d’exercer toute ma créativité pour proposer aux enfants des activités variées et ludiques, adaptées aux centres d’intérêt de chacun, favorisant ainsi leur implication et leur enthousiasme.


Ces deux expériences conjuguées, bien que très différentes, m’ont permis de conforter mon choix de travailler, tant avec les adultes qu’avec les enfants, et de continuer à me former pour apporter l’aide la mieux adaptée à chaque situation rencontrée.


Au cours de cette décennie, je n’ai cessé de suivre des formations complémentaires afin, non seulement de mettre à jour mes connaissances, mais aussi d’apprendre de nouvelles techniques pour aider au mieux mes patients, car la profession de logopède est en perpétuelle évolution, notamment grâce aux progrès des neurosciences et des sciences humaines.


Par conséquent, je me suis aussi formée dans la prise en charge de pathologies spécifiques aux enfants tels que les troubles du langage écrit (de type « dyslexie-dysorthographie ») et les troubles du langage oral, afin de pouvoir établir un diagnostic différentiel entre, d’une part, un trouble spécifique du langage (TSL) et un trouble non spécifique et, d’autre part, entre un retard de langage et un trouble développemental du langage (anciennement nommé « dysphasie »).


J’ai aussi développé mes techniques et acquis des outils plus innovants pour permettre une meilleure prise en charge des troubles des sons de la parole tels que :


  • les troubles articulatoires ou « dyslalie » : il s’agit de gestes articulatoires incorrects de manière systématique, même en répétition et production isolée ;
  • les troubles phonologiques : il s’agit d’une altération de la parole affectant la représentation des mots en mémoire. Les erreurs sont non systématiques et varient selon le contexte phonémique ;
  • la dyspraxie verbale, souvent méconnue et sous-diagnostiquée : il s’agit d’un trouble de la programmation motrice qui se manifeste par des difficultés à effectuer les mouvements articulatoires requis pour la production de la parole.


Afin de disposer d’un large éventail d’outils pour venir en aide aux enfants présentant des difficultés en langage oral, je me suis de plus formée à diverses méthodes gestuelles telles que la DNP (Dynamique Naturelle de la Parole), la méthode phonético-gestuelle de Borel-Maisonny, la méthode Makaton, la méthode PACE, ainsi que la CAA (Communication Améliorée Alternative) qui regroupe les systèmes de communication, les stratégies et les outils qui remplacent ou complètent la parole. Dans cette dernière, le premier « A » (communication Améliorée) signifie que l’on cherche à compléter la parole par le biais de signes, de symboles, de tableaux, etc… afin de renforcer la clarté du message. Dans le second « A », c-à-d la communication Alternative, celle-ci est proposée lorsque le patient est dans l’impossibilité de parler ou lorsque le discours est inintelligible. On utilise alors des outils tels qu’un synthétiseur vocal, des applications de CAA pour téléphones portables ou tablettes, une solution de CAA basée sur des pictogrammes, etc…


Par ailleurs, on pense souvent à tort qu’il ne faut pas intervenir trop tôt (pas avant 4 ans) pour que l’école fasse son effet chez un enfant qui ne parle pas ou peu, mais en réalité, il est opportun de mettre en place une intervention précoce chez les tout-petits. La logopède peut agir et soutenir le développement du langage auprès des jeunes enfants en difficulté en accompagnant et conseillant les parents via une « guidance parentale ». Celle-ci consiste à proposer une trame et des idées pour améliorer la qualité des interactions langagières entre les parents et les enfants. Je propose donc aux parents qui le souhaitent une guidance parentale qui a été récemment introduite dans les actes remboursés en Belgique dans le cadre d’une intervention précoce chez les très jeunes enfants.


Je me suis aussi intéressée et formée aux troubles de l’alimentation pédiatrique (auparavant appelés « troubles de l’oralité ») que je ne connaissais pas, et notamment aux troubles sensoriels alimentaires, aussi appelés « syndrome de dysoralité sensorielle », étant dus à une hypersensibilité aux goûts, textures et odeurs alimentaires. Les troubles sensoriels alimentaires se manifestent par l’absence de plaisir pour s’alimenter et donc une perte d’appétit, une exploration orale peu importante, une difficile et tardive introduction des premiers aliments, un choix très sélectif des aliments (couleur, consistance, …), et par un enfant qui peut vomir ou avoir des hauts le cœur durant les repas.


J’ai de plus souhaité me former dans la prise en charge logopédique de patients souffrant de trisomie 21, qu’il s’agisse de l’éducation précoce (0 à 6 ans), de la rééducation logopédique (à partir de 6 ans) et de l’accompagnement des adultes. Mon rôle est d’accompagner la personne porteuse de trisomie 21 dans sa communication et ce, dès le plus jeune âge et tout au long de l’enfance et de l’adolescence. Outre les aides à l’émergence du langage et à la communication (méthodes gestuelles), je travaille la sphère oro-faciale, car les enfants porteurs de trisomie 21 souffrent d’une hypotonie, parfois accompagnée d’une hyposensibilité. Les stimulations oro-faciales sont donc très importantes. Je propose aussi mon aide aux adultes pour entretenir, renforcer et maintenir les compétences acquises et l’appétence à communiquer.


En parallèle, j’ai développé des compétences, via de nombreuses formations tenant compte des dernières avancées dans ce domaine, pour la rééducation des troubles oro-myo-fonctionnels en lien avec un traitement interceptif d’orthodontie. En effet, de plus en plus d’enfants sont amenés à se rendre chez les orthodontistes pour obtenir une belle dentition, car le sourire revêt une importance prépondérante dans notre société. Les problèmes dentaires peuvent être causés par des malformations, des facteurs génétiques ou des causes externes, et peuvent entrainer de réels complexes et anomalies. Il faut savoir que la langue est composée de 17 muscles, ce qui en fait le groupe musculaire le plus puissant du corps humain. Son mauvais positionnement peut donc entrainer des déformations importantes au niveau des arcades dentaires. Ces anomalies doivent être traitées le plus tôt possible pour limiter les malformations de la face et des troubles des fonctions oro-faciales. Parmi les troubles des fonctions oro-faciales, on peut constater des troubles de la déglutition, des troubles de la phonation, des troubles de la ventilation (respirateurs buccaux) et une hypotonie, voire une hypertonie des muscles faciaux. Enfin, les parafonctions (habitudes orales qui débutent dans l’enfance et qui se poursuivent à l’âge adulte), telles que les habitudes de succion du pouce, de la langue ou de la tétine, l’interposition labiale entre les dents, mais aussi le mordillage intensif d’objets et le bruxisme, qui sont souvent liées au stress ou à la frustration, peuvent entraver le développement harmonieux des fonctions oro-faciales. Le travail orthodontique permettra de rétablir une position correcte des dents et une bonne occlusion, mais tant que le patient produira une pulsion linguale inadaptée, ainsi qu’une ventilation et une phonation incorrectes, cela engendrera un risque de récidive constante. Mon rôle est donc de faire prendre conscience aux patients de la position de la langue et des habitudes néfastes. Je les accompagne ensuite dans la modification de ces habitudes vers des habitudes physiologiques qui respectent l’équilibre de la sphère orale, car des pressions intra-buccales équilibrées permettent la stabilité et la pérennité du traitement orthodontique. Par ailleurs, un bilan posturologique parfois, suivi d’un traitement, peut être préconisé en parallèle du suivi logopédique pour corriger une mauvaise posture, potentiellement à l’origine d’une malposition linguale ou susceptible d’hypothéquer la réussite de la rééducation logopédique.


Enfin, en ce qui concerne la patientèle adulte, je me suis formée à la prise en charge de pathologies lourdes, telles que les cancers, maladies neuro-dégénératives (sclérose en plaques, SLA, myopathies,...) et les paralysies faciales. Je me suis aussi formée à la méthode LSVT-Loud, à l’issue de laquelle j’ai obtenu une certification. La méthode LSVT-Loud a fait ses preuves dans la rééducation de patients porteurs de la maladie de Parkinson.  Celle-ci a également montré des bénéfices pour les adultes ayant des problèmes d’élocution résultant d’un accident vasculaire cérébral ou de la sclérose en plaques, et les enfants atteints de paralysie cérébrale ou du syndrome de Down. Ces types de prise en charge, parfois très difficiles d’un point de vue émotionnel, m’ont permis de prendre conscience de la nécessité de prendre en compte la souffrance psychologique et sociale liée à ces pathologies dans mon approche thérapeutique.

Mes domaines d’intervention

Adultes

Enfants

  • Troubles acquis de la communication d'origine cérébrale (aphasie, traumatisme crânien, ...)
  • Troubles de la déglutition (dysphagie)
  • Troubles des fonctions cognitives (mémoire, attention, ...)
  • Troubles des fonctions de la sphère ORL (chirurgie de la sphère bucco-linguo-faciale, fente palatine, ...
  • Troubles de la fluence et du rythme de la parole (dysarthrie, maladie de Parkinson (méthode LSVT-Loud))
  • Troubles de la voix et la phonation d'origine organique, fonctionnelle, congénitale et/ou acquise
  • Maladies neurodégénératives (sclérose en plaques, sclérose latérale amyothropique, myopathie)
  • Paralysies faciales
  • Vieillissement pathologique: processus démentiel (maladie d'Alzheimer)
  • Illettrisme
  • Troubles liés à la prématurité
  • Troubles d'origine génétique (trisomie 21, maladies orphelines,...)
  • Troubles du langage oral : troubles articulatoires ou « dyslalie », troubles des sons de la paroles (retard de parole), troubles développemental du language (dysphasie), dyspraxie verbale, retard de langage
  • Troubles du langage écrit : dyslexie, dysorthographie
  • Troubles du raisonnement logico-mathématique et la cognition mathématiqueTroubles de la voix et la phonation d'origine organique, fonctionnelle, congénitale et/ou acquise
  • Troubles de la voix et la phonation d'origine organique, fonctionnelle, congénitale et/ou acquise
  • Troubles des fonctions oro-faciales
  • Troubles de la déglutition

Je propose dans un premier temps un bilan logopédique, ainsi qu'un entretien préalable, pour évaluer les troubles observés, en identifier la cause dans la mesure du possible, puis préciser un diagnostic et, enfin, établir, si nécessaire, le projet de rééducation.

Mon objectif est d'aider les personnes de tout âge afin de favoriser leur autonomie, leur bien-être et leur intégration dans leur milieu de vie.

Mon travail avec les patients s’inscrit en collaboration avec les parents, l’école, les intervenants médicaux, centres psycho-médicaux, et leur milieu professionnel et social.